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Depuis notre prime enfance on sait bien que les ponts et la danse peuvent faire bon ménage. Qui n’a pas chanté « Sul’ pont de Nantes un bal y est donné… » ou encore « Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse, sur le pont d’Avignon on y danse tous en rond » ?

Et voilà qu’avec Yves Morel on a découvert que les ponts d’Ardèche, à l’égal de ceux de Nantes ou d’Avignon, pouvaient provoquer une belle envie de « se bouger ». Bien bouger, bouger, bouger …pas trop les bras et les jambes mais bien plutôt la tête et les quelques idées qu’on peut, éventuellement, y avoir dedans. Pendant une bonne heure de conférence nous fûmes comme entraînés dans un enchaînement (un enchantement) de farandoles neuronales., de rigaudons intellectuels. Il ne s’agissait pas d’avoir la jambe leste et le souffle puissant mais d’avoir la comprenote légère et tout en mouvement. Yves Morel donnait le rythme, montrait les pas, nous donnait à réfléchir. Et c’est ainsi que nous nous retrouvâmes tous (on était cinquante-trois) à danser, à virevolter, à gambiller « intérieurement » sans jamais pourtant avoir à nous lever de nos chaises.

Rien à voir avec la danse de Saint Guy, bien au contraire, car tout était parfaitement réglé A peine en avait-on fini avec un quand qu’on enchaînait déjà sur un pourquoi, puis on esquissait un comment, et hop une anecdote suivie immédiatement d’un coup de diapo : Ah ça, pour y aller ça y allait ! Un pas en arrière, trois pas en avant. Pas le temps ni l’envie de regarder au dehors le temps qu’il faisait, on était tout concentré sur le sujet : toujours appliqués à se donner les moyens de franchir telle ou telle rivière sans tomber à l’eau, sans dépenser trop de sous, toujours attentifs à comprendre le pourquoi de la construction d’un pont ici plutôt que là. Ce qui facilitait grandement les choses c’est qu’Yves Morel en vrai pédagogue nous montrait les pas à faire et nous, il nous restait simplement à le suivre, bien assis à l’écouter : au niveau du souffle c’était archi confortable. Et au niveau de l’esprit c’était bien jouissif et bluffant. Bluffant, par exemple, quand on réalise que celui qui vous prend la main et s’invite dans la ronde à vos côtés n’est autre que monsieur Seguin (celui des câbles métalliques, pas celui de la chèvre désobéissante) !

Ah que oui qu’il avait bien raison Georges Brassens quand il chantait « Il suffit de passer le pont, c’est tout de suite l’aventure… » En cet après-midi du 24 Février, pour une aventure ce fut une bien belle aventure qu’il nous a été donnée de vivre. Pensez donc : On a dansé sur les ponts d’Ardèche où un bal était donné ! Et ça, ça n’a rien d’ordinaire. Trop bien. D’ici qu’on en fasse une chanson…

BM

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